Nous sommes tous à la recherche du bonheur, seulement, nous
recherchons souvent cette épanouissement vers l’extérieur.
Et si nous pouvions développer une forme de bonheur
imperturbable par les éléments extérieurs et les obstacles de la
vie de tous les jours ?
Cet état s’installe par notre capacité à être dans l’appréciation
du moment présent, en augmentant considérablement les
sensations corporelles (calme, vitalité, confiance, joie..)
C’est ce que nous procure la pratique quotidienne du Yoga.
Nos sens sont constamment absorbés vers l’extérieur, ce qui
nous pousse à nous identifier avec ce que nous ne sommes pas.
Nous nous identifions aux fluctuations qui viennent perturber
notre conscience, nos émotions, nos pensées, notre corps, alors
que tous ces éléments sont éphémères en soi. Le sentiment de
bonheur que l’on peut ressentir depuis que nous sommes enfant
ne change pas, il est juste plus éloigné de notre réalité, mais il
est toujours présent.
A travers les pratiques associées au yoga, nous appréhendons
une attitude de témoin qui nous permet d’observer la vie avec
plus de recul, ce recul nous propose une autre perspective sur le
monde et notre réalité.
Nous nous exprimons de façon particulière physiquement,
émotionnellement, mentalement, intellectuellement et
spirituellement.
Les désordres ou maladies, peuvent d’ailleurs se manifester
physiquement et non mentalement (par exemple, nous pouvons
souffrir physiquement et être bien mentalement ou intellectuellement)
Ou émotionnellement, nous pouvons souffrir émotionnellement
(par l’obsession par exemple) et pourtant être très bien
physiquement… et toutes les combinaisons sont possibles et
peuvent se multiplier.
Ce qui amène à penser que la bonne santé, la normalisation de
notre fonctionnement global dépend de beaucoup plus de facteurs que nous
ne le pensons.
En pratiquant les postures (asanas) et les serrures musculaires
(bandam), plus communément nommé « Hatha Yoga » nous
développons notre corps physique, ses exercices ont été conçus
pour exagérer le confort, l’espace et la santé dans le corps, ils
nous permettent de vivre des sensations corporelles très
agréables, c’est une ouverture à l’écoute de ses sensations
intérieures qui donne de l’intérêt et de la curiosité à
l’intériorisation.
Le courant qui attirait continuellement notre attention et nos
sens vers l’extérieur commence à s’inverser.
Ce processus nous offre un état de relaxation très intéressant.
Par la pratique du souffle conscient (pranayama), nous utilisons
notre système respiratoire avec plus d’ampleur et de raffinement.
Nous utilisons à peine 20% de notre capacité pulmonaire dans
la vie de tous les jours. Le stress et la sédentarité des muscles
qui nous permettent de respirer profondément se raccourcissent
avec le temps (comme tous muscles sous-utilisés dans le long
terme).
Avec la pratique régulière du pranayama (souffle puissant et
conscient), nous allons développer notre capacité respiratoire,
pour naturellement « gagner de l’espace ».
Quand on sait que chaque façon de respirer correspond à un état
psychologique différent, on comprend l’importance de la
mécanique respiratoire pour calmer le corps et l’activité mentale.
Par la pratique de la méditation, nous développons notre mental
en concentrant notre attention sur différents exercices.
Par la pratique des mantras, nous développons notre intellect
par la répétition de phrases positives qui engendre le calme et
donc de l’espace entre les pensées. En cultivant l’attitude du
témoin, en acceptant la vie telle qu’elle s’offre généreusement à
nous, nous abandonnons nos frustrations et nos attentes et
atteignons une certaine forme de béatitude.
Par la pratique des asanas (postures), nous travaillons tous ses
aspects :
La posture en elle-même travaille sur le corps physique, en
symbiose avec le pranayama (respiration contrôlée), nous
apprenons à contrôler notre respiration dans toutes les postures
de la vie.
Nous développons notre concentration sur une partie de notre
corps, en relation avec le sens de la posture pour en enrichir ses
bénéfices dans le moment présent.
Nous développons la raison de l’intellect en observant ses
pensées récurrentes afin de comprendre son fonctionnement
psychologique.
Par l’observation de soi, par l’état de témoin qui est conscient
de ce qui est conscient, nous commençons à déjouer les tours de
l’égo (la partie de nous-même qui s’identifie à ce qui est
éphémère) et le contentement se fait ressentir de plus en plus...
Un asana est une posture et chaque bienfait lui est propre.
Physiologiquement, en général la particularité de l’asana est,
suivant la posture, de faire circuler le sang (et donc notre
énergie par un système de compression/étirement) dans certains
points du corps en relation avec la gravité, afin d’ouvrir, de
stimuler une zone. Souvent cette zone, (pour les postures
principales) est la demeure d’une glande endocrine, qui,
stimulée par une contraction lui permettra de secréter des
hormones nécessaires au bon fonctionnement du corps. Les
organes sont eux aussi régénérés; les articulations; les tendons;
les ligaments sont assouplis par la diversité des postures.
La circulation sanguine enrichie par la respiration lente et
profonde retrouvera son allure normale, pour nourrir
abondamment les muscles jusqu’aux petites artérioles jadis
oubliées... La colonne vertébrale enrichie par le sang, retrouve
sa souplesse et sa force par les différentes postures.
C’est une pratique universelle adaptable selon ses croyances ou
sa religion, le yoga est une science humaine qui reste encore à
être découvert pour le profit de tous.
- Le meilleur moyen de se découvrir, c’est d’expérimenter !